19 20 21 JUIN 2021 JOURS DU RELAIS DE LA FLAMME OLYMPIQUE DE TOKYO A MIYAGI

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre dévastateur et un tsunami
ont détruit une grande partie de la côte nord-est du Japon,
et notamment les préfectures d’Iwate et de Miyagi.

Dix ans plus tard, la flamme olympique, un des plus puissants symboles du Mouvement olympique,
visite ces zones en reconstruction pour y apporter un message de paix et d'espoir.

Voici tout ce qu'il faut savoir sur cette étape émouvante du relais de la flamme olympique.

Où passe la flamme olympique ?

19 juin 1er Jour du Relais de la Flamme Olympique de Tokyo 2020 à Miyagi :

https://olympics.com/fr/video/1er-jour-du-relais-de-la-flamme-olympique-de-tokyo-2020-a-miyagi

L'étape de Miyagi du Relais de la Flamme Olympique de Tokyo 2020, programmée le 19 juin,
s'est élancée de Kesennuma et a traversé 5 sections.

Un mur d’eau a dévasté ce port de pêche, portant de nombreux bateaux dans les terres
et entraînant la faillite du secteur local de la pêche.
Dix ans plus tard, Kesennuma s’en remet petit à petit et attire aujourd’hui des touristes
par ses activités de plein air et festivals de fruits de mer.

KESENNUMA après le tsunami

KESENNUMA la reconstruction.

19 juin : Minamisanriku :

Impossible de parler de la ville de Minamisanriku sans évoquer le nom d’ENDO Miki.
Travaillant au centre de gestion des crises de la ville,
Endo n’a jamais cessé de diffuser des messages d’avertissement à la population locale
à travers les haut-parleurs alors même que le tsunami déferlait sur la ville.
Endo n’a malheureusement pas survécu,
mais est considéré comme étant un héros pour avoir sauvé tant de vies.
Le centre de gestion des crises, entièrement détruit en 2011,
sert aujourd’hui de monument commémoratif depuis son inauguration fin 2020.

19 juin : Ishinomaki :

La ville d’Ishinomaki a essuyé les plus gros dégâts humains et matériels du Japon dans le séisme.
Le tsunami a inondé le district du bord de mer de la ville,
le parc d’Hiyoriyama devenant même un point d’évacuation.
Alors que la neige s’est mise à tomber, les résidents de la ville n’ont pu que regarder les eaux monter rapidement
et engloutir leurs maisons pendant que des incendies se déclaraient ici et là.
Aujourd’hui, sur une colline,
les visiteurs peuvent voir des photos prises avant le tsunami et après,
ainsi que le témoignage de la reconstruction réalisée.

La banderole « Ganbaro ! Ishinomaki » (Tiens bon, Ishinomaki)
créée au moment du tsunami est illuminée lors d’une cérémonie des lanternes
pour marquer le 10e anniversaire du séisme de 2011.
Photo de Carl Court/Getty Images

20 juin 2ème Jour du Relais de la Flamme Olympique de Tokyo 2020 à Miyagi :

L'étape de Miyagi du Relais de la Flamme Olympique de Tokyo 2020, programmée le 20 juin, s'est élancée de Higashimatsushima et a traversé 8 sections.

https://olympics.com/fr/video/2eme-jour-du-relais-de-la-flamme-olympique-de-tokyo-2020-a-miyagi

HIGASHIMATSUSHIMA

Élue parmi les trois plus belles vues du Japon,
la ville de Matsushima est célèbre pour sa baie aux 260 minuscules îles recouvertes de pins.
Même le légendaire poète d’haiku Matsuo Basho avait du mal à décrire la beauté de Matsushima.

MATSUSHIMA

21 juin 3ème Jour du Relais de la Flamme Olympique de Tokyo 2020 à Miyagi :

L'étape de Miyagi du Relais de la Flamme Olympique de Tokyo 2020, programmée le 21 juin,
s'est élancée d'Yamamoto et a traversé 10 sections.

https://olympics.com/fr/video/3eme-jour-du-relais-de-la-flamme-olympique-de-tokyo-2020-a-miyagi

YAMAMOYO

Située le long de la côte Pacifique, au sud de la préfecture de Miyagi,
la ville de Yamamoto est l'un des principaux producteurs de fraises de la région de Tohoku

Lors du séisme et du tsunami de 2011, environ 30 % de la ville a été inondée.
L’horloge du temple Fumonji, qui s’était arrêtée après avoir été submergée,
a récemment recommencé à fonctionner.

Le 11 mars 2011, le terrible tsunami qui dévaste toute la région de Fukushima fait 18 000 morts
et provoque un accident nucléaire.
Le temple de Fumonji, situé au bord de la mer dans la ville de Yamamoto, est envahi par les eaux.
Sur ses murs, est accrochée une horloge centenaire, qui ne résiste pas au séisme. Le mécanisme est en panne.

L’instrument est récupéré par un moine Bunshun Sakano, qui le nettoie et le répare.
Peine perdue, pendant dix ans, l’horloge reste muette, ses aiguilles figées.

Réparée grâce à... un tremblement de terre
Jusqu’à ce 12 février 2021, où pour une raison mystérieuse, l’horloge s’est remise à fonctionner.

Miracle, coïncidence… le phénomène laisse perplexe.
Un horloger de la maison Seiko avance une explication :
le récent tremblement de terre qui a touché le japon en février 2021 pourrait avoir relancé le mécanisme.
« Il est possible que l’horloge ait recommencé à bouger grâce au tremblement de terre,
ou que la poussière qui s’était accumulée à l’intérieur ait été délogée », dit-il

Et l’école primaire de Nakahama a permis de sauver la vie de 90 personnes
qui sont allées se réfugier sur le toit au moment où le tsunami est survenu.

KATSUMI Norihiko
Court à : Kesennuma
Âge : 45 ans

Juste après le séisme, Katsumi décide de se rendre sur une colline un peu plus haut,
à seulement 200 m de là où il se trouvait en classe.
Il entend alors une voix s’élever depuis le toit d’un site de construction : « Cours, cours, cours ! »
Il se met à courir et porte même sur son dos une vieille dame qui peinait à marcher.
Alors qu’il tire une autre personne sur la colline, il voit le tsunami engloutir le rez-de-chaussée de son école.
Katsumi pense qu’il ne serait plus de ce monde si l’ouvrier ne l’avait pas prévenu.
Il est aujourd’hui papa de deux garçons.

«La lumière d’une personne finit toujours par s’éteindre, mais son souvenir reste dans mon cœur.»

HASEGAWA Keisuke
Court à : Minamisanriku
Âge : 36 ans

Professeur de self-défense au moment du séisme de 2011,
Hasegawa est dépêché pour apporter une aide humanitaire aux personnes qui en ont besoin.
Inspiré par l’incroyable résilience des habitants de la préfecture de Miyagi,
où il a passé sa scolarité, il décide de travailler pour le gouvernement local.
Depuis, Hasegawa participe aux efforts de reconstruction de sa ville.

«Je veux que le monde sache ce que nous souhaitons faire, ce que nous allons faire,
quelles sont nos attentes et nos visions pour l’avenir.»

SUZUKI Noriyuki
Court à : Ishinomaki
Âge : 55 ans

Il y a dix ans, Suzuki a perdu sa fille lorsque le tsunami frappe l’école primaire d’Okawa.
Seuls 34 des 108 élèves ont survécu.
« Suzuki va courir avec l’étiquette d’identification de sa fille, qu’elle portait en classe, sur la poitrine.

J’ai perdu ma fille chérie dans le tsunami à l’école primaire d’Okawa.
Je veux courir comme si je courais avec ma fille.»

TAKEYAMA Hikaru
Court à : Higashimatsushima
Âge : 20 ans

Takeyama était encore à l’école primaire quand sa maison familiale a été complètement détruite
mais il se souvient encore des bénévoles qui leur sont venus en aide,
à lui et à toutes les personnes de la région.
Depuis 2016, il est guide de séisme dans la ville d’Higashimatsushima.

«Je veux dire au monde entier que nous nous sommes relevés du séisme et du tsunami.
Mais je pense que je n’ai pas encore fini d’aider mon prochain, comme ils l’ont fait à l’époque.»

KATSUKI Ryoku
Court à : Yamamoto
Âge : 30 ans

Le 11 mars 2011, Katsuki, étudiant pour devenir enseignant,
était en plein stage d’entraînement avec son équipe universitaire d’athlétisme.
Il a malheureusement perdu son père dans le séisme,
lui qui l’avait élevé seul après le décès de sa maman des suites d’une maladie.
Katsuki a pensé à laisser tomber la fac,
mais a finalement réussi à finir l’université et est aujourd’hui professeur à Natori.
Il a aussi assisté à la naissance de sa fille.

«Je veux courir pour montrer à mon père ce que je suis devenu.
C’est une opportunité que je n’aurai plus jamais.»

Quelques bons moments dans ces trois journées :