Voici un poème qui date d'il y a un an et demi
et qui a reçu le troisième prix du prix de poésie de la ville de Liré et du musée Joachim Du Bellay.
Les dix mots soulignés étaient obligatoires.
Par une nuit de grand vent
Il y a dans cet organe de vie le rhizome
d’un espoir d’amour, une fleur au tact précieux,
Je me souviens de toi.
Je me souviens que penchée au bord de ton
visage j’ai retrouvé la boussole perdue
D’un amour éternel.
Je me souviens de tes mains jubilatoires
sur la passerelle de ton cœur à mes larmes,
De ton corps à ma vie.
Je me souviens de la caresse de tes yeux
enveloppant mon âme, des nuits inachevées
De tes bras jamais apprivoisés.
Je me souviens de tes palabres chaudes
comme le miel glissant dans ma gorge
De ta voix dans mon ventre.
Il y a ce dîner des regrets auquel je m’attable encore
les soirs de grands froids comme les jours de grand noir.
Je me souviens de nous.
Sandrine Noyer-Martin